Histoire
Éducation à la citoyenneté
Créé spécifiquement pour vous élèves de la polyvalente La Samare.
Confucius disait:
''Ce que j'entends, je l'oublie. Ce que je vois, je m'en souviens. Ce que je fais, je le sais.''
DOSSIER 2
Vers une affirmation des Canadiens : tensions sociales et politiques (causes des rébellions)
Les députés canadiens désirent changer la structure politique. En effet, partisans du libéralisme, ils veulent la responsabilité ministérielle étant donné que le gouverneur et les anglophones (représentant la bourgeoisie d’affaires) dominent les deux conseils. Les députés n’ont aucun véritable pouvoir. Les querelles comme celle des finances publiques (subsides) à partir de 1818 (qui contrôle les dépenses et les emplois?) entre la Chambre d’assemblée et le gouverneur sont fréquentes. En 1826, le Parti canadien devient le Parti patriote.
Les deux groupes ont leurs solutions. La bourgeoisie d’affaires (anglophones du Parti tory) veut favoriser le développement économique du Bas-Canada et angliciser au plus vite le Bas-Canada en unissant les deux Canadas pour mettre les Canadiens français en minorité. De leur côté, les Patriotes envoient les 92 Résolutions à Londres en 1834.
Voilà les demandes:
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obtenir un conseil exécutif responsable (gouvernement responsable ou responsabilité ministérielle),
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un conseil législatif élu,
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le contrôle du budget de la colonie par la Chambre d’assemblée,
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Plus de francophones dans l'administration.
La réponse du Royaume-Uni arrive en 1837 par les 10 Résolutions Russel.
Dans ce document, le parlement britannique rejette toutes les demandes du Parti Patriote et permet au gouverneur de puiser dans le budget de la Chambre d’assemblée sans l’accord des députés.
Les Rébellions de 1837 et 1838 :
En 1837 et 1838 des Patriotes révolutionnaires prennent les armes contre le Royaume-Uni. En 1838, certains proclament même l’indépendance. À l’exception d’une victoire lors de la bataille de Saint-Denis, les Patriotes sont écrasés par l’armée britannique. La région de Montréal est incendiée au cours des conflits. Les réactions face aux Rébellions varient selon les groupes sociaux :
Suite à cette déclaration d'indépendance du Bas-Canada, une deuxième révolte est organisée par les frères Chasseurs qui s'attendent à un appuie des USA. Mais cette deuxième révolte qui a lieu près des lignes américaines (Odeltown) se solde par une autre défaite.
C’est en 1838, entre les deux rébellions, que lord Durham est nommé gouverneur spécial par la Grande-Bretagne pour faire enquête sur la situation dans les colonies. Pour apaiser les esprits, Durham accorde l’amnistie à plusieurs Patriotes et ordonne l’exil pour huit d’entre eux aux Bermudes, une décision qui sera plus tard désavouée par la Grande Bretagne. Cette clémence de Durham n’empêchera pas un conseil spécial, en 1839, d’ordonner la pendaison de douze Patriotes (vidéo) à la prison de Montréal suite à un procès que plusieurs trouvent douteux. Ces exécutions feront l’objet de deux films dans les années 1990.
Dans son rapport, lord Durham donne en partie raison aux Patriotes en recommandant à la Grande Bretagne l’octroi d’un gouvernement responsable dans ses colonies. Cependant, il explique la révolte armée des Patriotes par un conflit entre deux races. Selon lui, la seule façon de remédier à ce conflit, c’est par l’assimilation des Canadiens français. Pour y arriver, il croit qu’à long terme, il faut favoriser l’arrivée massive de colons britanniques. En attendant, il prône l’union des deux Canadas à court terme puisqu’en réunissant les deux colonies, il réunit aussi les deux Chambres d’assemblée, ce qui permet aux Britanniques d’assurer leur domination politique sur les Canadiens français en étant majoritaires dans celle-ci.
Avec le rapport Durham, les Canadiens français prennent de plus en plus conscience qu’ils font partie d’une nation différente de celle des Britanniques. Certains propos de Durham, ainsi que la menace de leur assimilation poussent, ceux-ci à vouloir affirmer leur nation en prenant des mesures pour assurer la survie de leur culture, de leur religion et leur langue.
En 1840, la Grande Bretagne met en place l’Acte d’Union, dans lequel certaines des recommandations de Durham sont appliquées. Il n’y aura toujours pas de gouvernement responsable dans la colonie avant encore quelques années, mais l’union qu’il proposait est devenue réalité. Cette union est dénoncée de toute part du côté des Canadiens français, qui, plus que jamais, craignent pour la survie de leur nation.